“J’ai tant aimé ce monde”
D'aprés l'oeuvre “Présence de la mort” de Charles-Ferdinand Ramuz (1922).
Un spectacle de Christofer Bjurström, Pascal Guin et Yann Nguema
Théâtre | Musique | Arts visuels
2015
"La fin du monde est imminente. Le soleil se rapproche dangereusement de la Terre. Le compte à rebours a commencé et il devient plus qu’urgent de célébrer la beauté de la vie. En s’inspirant d’un texte que Charles-Ferdinand Ramuz écrivit il y presque un siècle, Christofer Bjurström , Pascal Guin et Yann Nguema proposent un spectacle envoûtant et sensoriel reposant sur une osmose parfaite entre musique, jeu et arts visuels."
Dés la première rencontre avec Pascal Guin et Christofer Bjurström la volonté d’écrire une spectacle poétique s’est imposée. L’envie de s’éloigner des supports de projections habituels et de travailler avec des scénarios interactifs est venue se greffer avec toujours comme axe d’utilisation celui de la poésie.
Le récit de Charles-Ferdinand Ramuz se déroulant autour d’un lac, d’un village dans les vallons Suisse la notion de maquette paysage est apparue dans les pistes de réflexion. La scénographie principale imaginée pour les projections du spectacle repose sur la transformation du support pour matérialiser le passage du temps. Rapidement l’utilisation du sable s’est présenté comme étant une piste des plus pertinentes pour appréhender ce projet. Il réagit très bien comme support de projection, est facilement malléable et permet à mains nues de sculpter et de jouer avec son relief. Symboliquement, l’écoulement du sable à travers la table rappelle celui d’un sablier et permet d’illustrer efficacement l’évolution inexorable du temps vers la fin du monde.
Le sable a donc servi de matière à l’élaboration d’une maquette malléable fusionnant la notion d’écran, d’objet décoratif et narratif. Il est deposé sur une table circulaire inclinée et perforée pour permettre son écoulement par dessous. L’image projetée peut être manipulée et déformée par les acteurs ou le relief tout en matérialisant le passage du temps. Un éclairage et une camera infrarouge permettent de localiser la position des mains des acteurs équipées de bagues réflechissantes.
Comme pour mes précédents travaux j’ai commencé par l’écriture d’un logiciel spécifique adapté à la nature du projet. L’ensemble du logiciel est codé avec le framework C++ Cinder (http://libcinder.org/).